Quelle chance d’avoir à Lausanne une exposition sur l’artiste chinois Liu Bolin ! En parcourant la cinquantaine de photos dans lesquelles il se met lui-même en scène à la manière d’un caméléon, nous prenons conscience des engagements de Liu Bolin à dénoncer silencieusement les dérives de la société chinoise. 

On perçoit tout d’abord la photo dans son ensemble, sa dimension monumentale nous invite à entrer dans le paysage, puis on met à chercher l’artiste découvrant alors de multiples détails qui changent notre regard et nous interrogent. C’est un jeu de cache-cache permanent, ludique, fascinant mais troublant.


Matthias Bruggmann, photographe de guerre suisse, expose des clichés pris sur le terrain en Syrie.

Ses images sont puissantes et explicites. Elles se suffisent à elles-mêmes, pas besoin d’une légende ou d’un récit. Mêlant documentaire et art, elles créent chez le spectateur une ambigüité qui l’amène à douter de ce qu’il voit, à s’arrêter devant chaque photo et ressentir l’horreur de cette guerre. Rien à voir avec les reportages médiatiques qui envahissent nos écrans !